LES ACTES et mentions INSOLITES DES REGISTRES D’ETAT CIVIL
    
 

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Ici une page spéciale "mentions insolites uniques !" .  Ces faits sont tellement particuliers qu'ils sont inclassables .
Je les ai rassemblés ici car ils n'en demeurent pas moins passionnants et représentatifs de la vie d'autrefois.

 

Le secret du curé de Giverlais (Allier)  !

Que de mystères autour de cette mention . Qu'a voulu transmettre le curé en écrivant ce texte codé ? Quelle est la clé du codage :  inversion de lettres ou de syllabes , écriture latine ou patois local ? Pourquoi écrire un texte qui ne sera de toute évidence jamais compris ? Le curé devait-il à tout pris soulager sa conscience?
A priori, il est fait mention de 2 dates : le 1er décembre 1783 en début de texte, et l'année 1773 en milieu de texte.

Surtout, n'hésitez pas à me faire part d'éventuelles pistes de recherches si vous en avez !

Merci à Alain Bartoux pour cette trouvaille !

 



Accès à l'acte -Ad03 Givarlais-1617-1792-vue315/390 (cliquez)
 

Merci à Philippe Robert pour m'avoir transmis cet acte !

Voici la mention du plus gros diamant du monde dans les registres de Nevers en 1772 !

L'impératrice de Russie , Catherine II , achète ce diamant  de 779 carats en 1772 pour le prix faramineux de 12 tonnes d'or et d'une pension de 4000 roubles donnée au vendeur qui est un grec. D'après le calcul effectué par l'auteur de la mention, une tonne d'or vaut 225 000 livres de l'époque , ce qui correspond à un prix d'achat de 2 millions 700 milles livres .   
De nos jours , le plus gros diamant connu est le "Cullinan" trouvé en Afrique du jour en pesant 3106 carats (621.2 grammes) et qui fut fractionné après avoir été offert au roi d'Angleterre.

"Le fameux Tavernier" cité dans cet acte est un lapidaire passionné qui choisit de parcourir le monde à la recherche des plus beaux diamants existant. C'est ainsi qu'en 1665, il a pu observé le plus gros diamant de l'époque détenu par le Grand-Mogol et pesant un peu moins de 280 carats qui semble correspondre au "Koh-i-Nor" que l'on connait aujourd'hui.
Les récits de Tavernier se trouvent ici : "Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier (...)  " Tome I  ; Tome II
Dans "le traité de chimie générale , analytique (...)" de  Pelouze et Frémy (1865) , page 717, le diamant acheté au roi de Perse par Catherine II pèse 195 carats et se nomme "Orlow". 

 

Dans "Musée des familles : lecture du soir " Volume 4 page 122 , nous lisons ceci :
" Nous apprenons d'Amsterdam que la prince Orlow est venu dans cette ville , où il n'est resté qu'un jour , et a acheté à un marchand perse, pour la souveraine sa maitresse un diamant qu'il a payé un million quatre cents milles florins (monnaie hollandaise)"
Voir
"Orlov ou Orloff" sur Wikipedia

Quelques soient le poids de ce diamant et sa valeur marchande , il est étonnant d'en voir la mention dans un registre paroissial ainsi que la conversion du poids d'or en monnaie  ! Notre curé était-il un matheux tenté par la conversion des unités ?!


 http://archives.cg58.fr/ark:/60877/a011352393386wrW2wZ/1/123

 

" Au mois d'aoust 1772 l'imperatrice de Russie                                       
a fait acheter a amsterdam le plus gros diamant qui soit connu              
il pèse 779 carats et l'imperatrice l'a acheté 12 tonnes d'or et une        
pension de quatre milles roubles pour le grec qui en etoit proprietaire
Le fameux tavernier rapporte dans ses ouvrages que le plus gros           
diamant quil avoit vu étoit celui qui se trouvoit chez le
grand mogol qui pesoit 279 et 9 seiziemes carats.
3 carats font un gros
8 gros font une once  24 carats dans 1 once et dans la livre 384 carats
160
144
24
384
384
768 carats font deux livres de 16 onces chaque
et le diamant pezant 779 carats peze 2 livres 3 onces /ou 9 carats
on dit que la tonne d'or est estimée 225000 livres de notre monaie
les                                                                 12 tonnes    
                                                               450 000
                                                              2250000
                                  feront               2 700 000 livres 2 millions 700 milles
                                                                                                                   livres . "

 

Voici la naissance d'un enfant qui ne se doute encore pas de l'ambiance familiale qui règne en son foyer !
Nous sommes à Marcillat-en-Combrailles (Allier) en 1751.
Le petit Antoine vient de naitre " de libertinage" , fils de Jean Bougerol et de sa servante. 
Le curé précise que ledit Jean a chassé "sa femme qui est noble et fort vertueuse aussi bien que sa fille"  .
Notons que le Jean Bougerol et Marthe de Chambaud se marièrent en 1740.
Il avait 26 ans , elle en avait 38  ! Ceci expliquant peut-être cela !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là !
La mère de Jean (tout comme le curé ) n'a jamais pu renvoyer la servante "a cause des exécrables menaces qu'il (Jean)  lui  faisoit " !
Malgré la discorde que l'on devine entre Jean et sa mère , celle-ci sera marraine de l'enfant . Aurait-il finalement réconcilié la famille ?

Acte original   ici   Marcillat-en-Combrailles - Bms 1600- 1772 -vue488

 

Merci à Alain Bartoux pour m'avoir transmis cet acte !

" Né Antoine Bougerol fils naturel  de Jean Bougerol et d’Anne Gaumet 
sa servante de libertinage de la paroisse de …  
il l’avoit loué estant dans la gabelle et aiant chassé demoiselle 
Marthe de Chambaud de Jonchère sa femme qui est noble et fort 
vertueuse aussi bien que sa fille , est né à Contamine le troisième 
septembre  mil sept cent cinquante et un  et baptisé le dixième 
parrin a été  Antoine Rabonnet beau frère dudit Bougerol 
Marraine Valérie Bougerol mère du susdit Jean qui n’avoit 
jamais peu renvoyer sa malheureuse nont plus que 
nous a cause des exécrables menaces qu’il lui faisoit 
ainsi qu’elle nous la souvent dit et de celles qu’il nous 
fait à nous mesmes. Les parrin et marraine n’ont seut 
signer enquis - Bilet curé   "

 

 Jusqu'en 2004, le délai de viduité , c'est à dire la durée d'interdiction pour une veuve de contracter un nouveau mariage , était fixé à 300 jours . Il s'agissait évidemment  d'être sûr de la paternité d'un éventuel enfant de cette veuve .

Jacques Faure décède le 24 octobre 1719 à St Jean-en-Royans (Drôme) (vue72) .
Sa veuve Catherine Fogier se remarie à Oriol-en-Royans  le 23 janvier 1720 .

Le 15 juillet 1720 nait André Faure fils de feu Jacques Faure et de Catherine Fogier.
 
Sachant qu'une grossesse dure en moyenne 266 jours à partir de la fécondation , nous pouvons supposer que l'enfant a été conçu très peu de temps avant le décès de son père puisque celui-ci est survenu 265 jours avant la naissance !
 

 



Remariage de Catherine Fogier veuve de Jacques Faure
Ad26-Oriol-en-Royans- Vue192


Naissance d'André Faure fils de feu Jacques et de Catherine Fogier

Ad26-Oriol-en-Royans- Vue193
 

Tous les généalogistes auront remarqué l'orthographe différente pour un même patronyme que nous trouvons dans les registres, parfois dans la même paroisse mais à une date différente. A une époque où savoir écrire était rare, les noms de familles se transmettaient oralement et variaient selon le notaire ou le curé qui les écrivait.
La phonétique avait donc un rôle primordial et selon l'accent local, un "ou" pouvait se transformer en "o" et un "et" final en "el" .
Ce fut le cas aussi pour les noms de lieux , comme le montre cet acte :
A Azay-le-Rideau  (Indre) , le curé ne semble pas cette belle région qu'on lui dit être le "PELIGOR" !

 


Ad37 Azay-le-Rideau 1701-1715 vue150

"Le vingtroisieme jour de novembre 1710
a esté inhumé dans le cimetière michel aubry
pauvre passant decede à l'hopital a dit qu'il estoit
du peligor agé de cinquante huict ans ou environs (...) "

 

Le 8 octobre 1672 au village Les Tailles (Houffalize , en Belgique) Jean Smet , fils de Pierre, est baptisé . Suit la description de l'aventure étonnante de cet enfant 3 ans plus tard !

En effet, en avril 1675, l'enfant quittant le domicile de ses parents "fut perdu depuis ledit iour du matin jusq au lendement a trois heurs apres midy" .
Il fut retrouvé indemne malgré "une grande gelée qu'il avoit fait de nuict" ,
"par la grâce de Dieu et le merites de St Antoine de Padoue"

 Et c'est en l'honneur de St Antoine de Padoue que l'enfant portera désormais le prénom de "Jean Anthoine" !

" (...)
Notez que ledit Jean baptizé le 8.8bre 1672 s'egaris
de la maison de son pere le xre iour d'Avril 1675
et fut perdu depuis ledit iour du matin jusq au
lendement a trois heurs apres midy qu'il fut
retrouvé croupissant tout gaillard (nonobstant
une grande gelée qu'il avoit fait de nuict) ...
... par la grâce de Dieu
et le mérites de St Anthoine de Padoue a l'honneur
duquel on promit auparavant de ioindre a son nom
de baptesme celui d'Anthoine"

 

Merci à Georges Houy pour m'avoir transmis cet acte !

 

Marseille le 30 septembre 1750.

Plusieurs ordres religieux se chargèrent du rachat d'esclaves dans le bassin méditerranéen .
Nous pouvons citer par exemple Les Templiers et l'Ordre de Notre Dame de la Merci.

Nous ignorons les circonstances de rachat en 1750 de cet esclave détenu par les Turcs depuis son enfance.
Il a 18 ans et il reçoit le baptême "sous condition". En effet, ne sachant pas s'il a déjà été baptisé et l'Eglise interdisant de baptiser 2 fois une même personne, le curé le baptise "sous condition".

 

Merci à Eliane Gaspard pour cet acte original qui éveille notre curiosité !

 

 


Ad13 Marseille-St Ferreol B1750 vue103/135

"Antoine Jacques Cougoulin racheté de la captivité des turcs
chez lesquels il etoit esclave depuis son enfance, agé
d'environ dix huit ans a été baptisé sous condition dans
l'église de cette paroisse ce jourdhuy  trentieme septembre
1750, avec la permission de messire eymer vicaire gen(er)al
son parrain a été jacques delon, et sa marraine s(oeu)r thérèse
pouniere tous deux signés avec nous "
 

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