LES ACTES et mentions INSOLITES DES REGISTRES D’ETAT CIVIL
    
 

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Au Moyen-âge, les métiers se répartissaient en 3 catégories :
Les métiers "jurés" dont les statuts sont fixés par une "guilde" ou par une "corporation" et auxquels il faut prêter serment
Les métiers "réglés" contrôlés et régis par l'autorité locale (représentant du roi)
Les métiers "libres" que chacun peut exercer sans apprentissage ni formalités
 

 

"Petits métiers, cris de Paris" (source Bnf)

1."924 livres pour 24 sols "
2."Huitres à l'écaille, à la barque"
3."Fagots, fagots"    4. Madame angot
5.La marchande d'œufs frais
6.A boire à la plume
7.La blanchisseuse javotte
8.Le charbonnier     9.Chaudronnier auvergnat
10.V'la l'printemps d'la violette
11.Voilà le marchand de plumeaux
12.Balai, balai    13.Des noisettes au litron
14. La lanterne magique, pièce curieuse
15. Nanette la vielleuse Savoïarde
16. La marmotte en vie

 

Ainsi à Bordeaux en 1762, nous trouvons les métiers suivants :


extrait de "Les corporations à Bordeaux à la fin de l'ancien régime" Bernard Gallinato


Des métiers parfois disparus, sont mentionnés dans les registres .
Par exemple sur les actes ci-après

Coquetier
Chanteurs ambulants 
"Vengeur du peuple"
Marchand de vieux drapeaux

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Commune d'Herment - 1859

"En chemin , j'ai rencontré le coquetier. Il chantait : Coquetier !" *

Anne Johannel est fille de Léonard Jean Johannel , coquetier , et de Marguerite Verny.
Au Moyen-âge, le coquetier passait de ferme en ferme récolter les produits frais
tels que les œufs, les volailles ou le lait pour les vendre au marché.
 
 

* extrait de "Histoire des français des divers états, XVIIe siècle" Amans-Alexis Monteil-1843

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Commune de Pérignat-es-Allier (63) - 1864
               (Merci à André Chonier)

Au Moyen Age, les chanteurs ambulants s'appelaient des "jongleurs",
par opposition aux ménestrels chantant pour un seul seigneur.
Les jongleurs accompagnaient les troubadours (en langue d'oc) ou les trouvères (en langue d'oïl)
dont ils chantaient les poèmes .

(voir wikipedia)

 
"L'an mil huit cent soixante quatre, le dix-huit du mois d'août,
à huit heures du matin ,par devant nous Depers Charles ,Adjoint, faisant , en
l'absence de Monsieur le Maire, les fonctions d'officier de l'état civil de la commune
de Pérignat-es-Allier,canton de Billom, département du Puy de Dôme, est
comparu Anne Depers, âgée de quarante-sept ans, aubergiste, domicilié à
Pérignat-es-Allier, laquelle nous a déclaré que le quinze du mois d'août mil
huit cent soixante quatre, à midi, est né un enfant de sexe masculin, en sa maison
au village de Pérignat-es-Allier, arrondissement de Clermont , département du
Puy de Dôme, qu'elle nous a présenté, et auquel elle a déclaré donner le prénom
de François, lequel enfant est né de Marie Bomme, âgée de vingt ans,
profession de chanteuse ambulante, épouse de Jacob Minhard âgé de vingt
deux ans, musicien ambulant , natif de Lambach; la dite déclaration faite en
présence de François Visse âgé de trente-trois ans natif de Maling département
de la Moselle et de Jacques Raynaud âgé de trente-cinq ans natif de Savernes
département du Bas-Rhin, tous deux musiciens ambulants (...) "
 

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Commune de Dijon - An 3

 Moins réjouissant : dans cet acte , nous avons à faire à un "vengeur du peuple" !
Ce terme fit son apparition, durant la période révolutionnaire La Terreur,
en remplacement de celui de bourreau.
Ainsi cet extrait que vous pouvez retrouver ici

Ce vingt et un brumaire an trois de la république,
Françoise Chedeville épouse Charles Fray , vengeur du peuple .

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Commune de Vertolaye (Puy de Dôme)- 1692

(merci à Marie-Claude Deguillaume du forum gencorrèze)

   Pierre Reyrolle , marchand de vieux drappeaux  décède le 6 janvier 1692 .

Le dictionnaire de l'Académie françoise (1765) définit comme suit le mot drapeau :

Pierre Reyrolle était donc chiffonnier .
Il récupérait les vieux tissus (ou drapeaux) , les  nettoyait et les revendait aux papetiers .

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