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Les décès par
accidents ou les morts subites sont assez fréquemment mentionnés
dans les registres paroissiaux. Tout comme il était d'usage d' inscrire dans l'acte de sépulture la mention "enterré dans le cimetière ayant reçu tous les sacrements de l'Église", il était inscrit que le défunt n'avait pu recevoir la confession et l'extrême-onction avant son trépas. Le repos de son âme était donc compromise et ce genre de morts étaient craint autant que le décès d'un enfant sans baptême. Nous allons voir ici : quelques morts par accidents ou soudaines * par l'effondrement du clocher lors de son baptême- Bazonches-sur-Hoëne (61)- 1761 * dans le battoir à papier - Nantua(01) - 1670 * pendant la messe de minuit - Giat (63) - 1693 * une chute du haut d'un cerisier - Laroche-près-Feyt- 1775 * d'autres accidents
la liste des morts violentes et
subites survenues entre 1621 et 1626 à St Florentin (Yonne) |
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Marie Madeleine DUBOIS aura eu
un des baptêmes
"le plus
funeste qui fut" , comme l'écrit le curé de
Bazoches-sur-Hoëne (Orne) en 1761.En effet, tout juste baptisée,
la pauvre enfant se retrouve ensevelie sous les décombres du clocher
de l'église qui vient de s'effondrer. Ne doutons pas que le curé
ait été très affecté par ce drame, mais il remercie Dieu de l'avoir
épargné, lui, et se plaint de devoir faire dorénavant les offices en
plein courant d'air ! Précisons que les faits se déroulent le 12
décembre. Voici la mention de l'accident en fin de registre : "Jamais pour la paroisse et peu s’en fallu que le moment ou le dit enfant a commencé à voir le jour n’ait été celuy de sa mort en l’ensevelissant sous les ruines du clocher dont la chute a entrainé une partie considérable de la neffe ;je frémis encore à la pensée de cette terrible catastrophe et je ne puis assez remercier dieu des grâces dont il m’a comblé dans ce moment puisque si cet enfant fut antré un instant plutôt a l’église , je me trouvais comme luy enseveli sous les ruines étant le ministre du baptême ; cette peur n’est maintenant qu’un mauvais songe pour nous ; mais il se faut se disposer à supporter les rigueurs de l’hiver et s’accoutumer à trembler n’ayant pour célébrer les saints misteres que le chœur ou le furieux borée entre sans peine ne trouvant rien qui l’arrête ; je ne puis vous dire maintenant davantage sur cet article mais l’année prochaine si je suis au nombre des vivans je tacheray de vous faire une petit détail de ce qui se passera à l’occasion des réparations" Les réparations de l’église s’achevèrent en 1773. Merci à Michel Marge pour cette mention, sa retranscription et son info sur les travaux du clocher |
![]() Ad61- BMS 1755-1762-Bazoches sur Hoene vues145 – 146
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en marge : "marie madeleine Dubois nota Le jour de la naissance de cet enfant est des plus remarquable et peut être le plus funeste qui fut voyez à la fin du registre" |
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Dès le 16eme siècle , il y
aurait eu un battoir à papier à Nantua (voir
ici) . Le vendredi 10 janvier 1670,
Rolland Curtet, fils de Benoit, âgé d'environ quinze ans
A Giat, le 25 décembre 1693,
Michelle Barrier décède
D'autres accidents :
Le 7 février 1660, Anthoine Tissier
maçon de Limoges est écrasée sous les
décombres d'une muraille qu'il
détruisait.
Le 5 septembre 1751, Pierre Pornige
est enseveli sous le sable de la carrière où il travaillait. Fin 1758, le curé de Gannay/Loire (Allier) , inscrit "la mort subitement d'un homme inconnu . Il avoit été tué par un sanglier dans le petit pré proche la maison des Bardet" - voir l'acte (vue505)
Voici un employé des gabelles âgé de 22ans "mort
et décédé par cas fortuit tombé dans le puits au milieu de la grande rue"
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Commune de Laroche-près-Feyt (Corrèze)- 1775 Le
cerisier est réputé dangereux
à escalader car cassant.
Commune d'Anses (Rhône) -1730 Mathieu Ferlat se fera happé le bras par l'engrenage du moulin dont il graissait une pièce du mécanisme appelé "lanterne" . "Mathieu ferlat époux de benoite
morel meunier du moulin
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Etienne Pasquier décède "d'un
mal caduc subitement sans confession", le mal caduc étant le
nom utilisée autrefois pour l'épilepsie.![]() |
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Commune de Grand-Champ (Morbihan) - 1683
Sauver les âmes pour assurer le paradis éternel semble être la
priorité du curé lors de ce décès.
"Le dix septième jour de juillet mil six cent quatre vint |
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