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Parrains
et marraines
Selon les régions et
jusqu'au milieu du XVIe siècle, l'enfant se voyait attribuer lors de son
baptême , 2 parrains et 2 marraines, ou bien pour les filles 1 parrain
et 2 marraines et pour les garçons 2 parrains et 1 marraine . Cet
évènement établissait une parenté spirituelle au sein de laquelle le
mariage était proscrit par l'Eglise. Ainsi par exemple, un filleul ne
pouvait pas épouser l'enfant de son parrain. Sans doute pour
limiter l'empêchement de l'alliance spirituelle, le Concile de Trente
(1545-1563) autorisa qu' un seul parrain et qu'une seule marraine soient
nommés lors d'un baptême. Commune de Marçon (Sarthe) -1594 Le curé inscrit la réception de l'ordonnance de l'Evêque du Mans stipulant qu'il faut dorénavant " n'admettre aux baptesmes des enfants qu'un parain et une maraine ou deux au plus " . (Notons que le Concile de Trente autorise un seul parrain et une seule marraine sans cependant imposer l'unicité ) |
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" Septembre 1594
Au Jourdhuy quatriesme Jour de Septembre
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La coutume veut que les
parrains et marraines des ainés soient les grands-parents quand ils
existent puis les oncles et les tantes. Malheureusement pour les
généalogistes que nous sommes, cela n'est pas si simple ! Ainsi , dans la
commune de Verneugheol en 1701, le petit Chevallier est baptisé
Gilbert du prénom de son parrain , mais celui-ci "nous
a prié lorsque nous écrivons l'acte d'appeller son fillieul Marien",
ce qui fut sans doute fait. |
Dans la commune
de Giat en 1765 , une fille Bousquet est baptisée :
"on
a voulu la faire appeler amable quoyque la marraine s'appelle marie
".
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Toujours dans les registres de Giat, une autre exception à cette coutume a été trouvée le 24 novembre 1696. Une fille Delaporte est baptisée et le curé précise que "le nom de marie luy ayant este imposé par devotion" . |
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Le parrain et la
marraine étaient donc obligatoires lors d'un baptême. Mais comme
dans l'acte qui suit, il y avait sans doute de nombreux cas où le
curé de trouvait pas de volontaires pour une telle charge !
Ainsi, à Bessay-sur-Allier en 1661, les pere et mere n'ayant pu trouver personne qui a voulu tenir ledit enfant sur les saincts fonds du baptesme a cause de leur grande pauvreté. " , le fils du médecin et sa grand-mère ont "voulu charitablement repondre " . "Le vingtiesme mars 1661 a esté baptizé pierre gomard fils de Claude
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Il pouvait aussi arriver que le parrain ou la marraine choisis ne conviennent pas au curé ! Commune de Sablé-sur-Sarthe- 3 janvier 1749 Baptême de Jean Baptiste Cosmard C'est le parrain qui écrit le nom
de la marraine que le curé a volontairement omis de citer. Celle-ci
fut jugée mauvaise chrétienne puisqu'après l'avoir questionnée "sur
les principaux misteres de la religion ", elle fut
incapable de répondre.
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Commune d'Eygurande (Corrèze) - 26 septembre 1761 A son arrivée à la cure d'Eygurande en février de l'année 1763, le curé Pierre Masniat a constaté qu'il manquait des actes dans les registres et se charge donc de les réécrire. Une enquête et un procès verbal sont nécessaires pour chaque acte. C'est ainsi que nous trouvons plusieurs enfants baptisés avec une marraine décédée, mention très exceptionnelle dans un registre ! "la marraine deffunte antoinette valette " "la marraine deffunte Jeanne verny soeur de la mère "
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